J’ai découvert le dessinateur de bande-dessinée Moebius à l’adolescence à travers le cycle L’Incal, épopée de science-fiction scénarisée par Jodorosky et dessinée par Moebius. L’Incal parle de John Diffool, un détective privé banal qui reçoit des pouvoirs extraordinaires d’un artefact doué d’intelligence nommé l’Incal, et on découvre ses aventures et au delà sa quête teintée de mystique.
Ce qui m’avait frappé dans l’art de Moebius, c’est son caractère magistral, sa maîtrise totale : son style contient un certain classicisme marié à une liberté de trait, permettant un déploiement total de l’imagination, avec par exemple l’apparition de créatures fantastiques et psychédéliques.
On ressent son exigence dans ses dessins dont témoignent ce souci de réalisme et de rigueur graphique. Il octroie une force immense à ses créations et sublime leur dimension fantastique.
C’est un style de bande-dessiné très raffiné, avec des traits subtils de caricature. Dans L’Incal, de l’association des talents Moebius/Jodorosky résulte un véritable chef d’oeuvre.
Moebius était vraiment mon idole à l’adolescence. J’avais eu la chance de le rencontrer rapidement lors d’une dédicace à la Fnac en 99. Et je lui avais demandé de signer une pochette contenant mes dessins. Il s’était montré ouvert, disponible et avait même regardé mes dessins, ce qui m’avait beaucoup touché.
Son art complet, rigoureux et raffiné m’encourage pour continuer à dessiner et progresser.
Pour davantage d’informations sur Moebius, voici le lien de son site officiel, ainsi qu’une émission très intéressante « Moebius, l’inventeur de mondes ».